La mise à pied

En cas de comportement fautif d’un salarié, l’employeur a la possibilité de recourir à la mise à pied. Il est essentiel de distinguer deux types de mises à pied : la mise à pied disciplinaire et la mise à pied conservatoire. La première constitue une sanction en réponse à une faute commise par le salarié, tandis que la seconde vise à protéger les intérêts de l’entreprise pendant une période déterminée. En cas de contestation ou de litige liés à une mise à pied, il est possible pour le salarié concerné de saisir le Conseil des Prud’hommes afin que sa situation soit examinée et jugée conformément aux lois du travail en vigueur.

La suspension disciplinaire | SaisirPrudhommes

La mise à pied disciplinaire est une mesure prise par l’employeur en réponse à un comportement répréhensible du salarié. Pendant cette période, le contrat de travail est suspendu et le salarié ne travaille pas, ce qui signifie qu’il ne reçoit pas de salaire. Toutefois, la mise à pied doit suivre une procédure stricte pour être valide :
1. Convocation à un entretien préalable : Le salarié doit être convoqué à un entretien préalable par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise en main propre contre décharge. Cette convocation doit être envoyée dans les deux mois suivant la connaissance par l’employeur des faits reprochés.
2. Entretien préalable : Lors de cet entretien, l’employeur expose les motifs de la sanction et recueille les explications du salarié.
3. Notification de la sanction : La décision finale est notifiée au salarié avec un délai minimum de deux jours ouvrables après l’entretien et maximum d’un mois.

Dans les entreprises possédant un règlement intérieur (plus de 20 employés), la mise à pied disciplinaire doit être mentionnée comme une sanction possible pour pouvoir être appliquée. Ce document doit également préciser la durée maximale autorisée pour cette suspension (arrêt Cass. Soc., 26 octobre 2010, N°09-42-740).

La mise à pied préventive

Lorsque la gravité d’une faute commise remet en question la présence d’un salarié dans l’entreprise, l’employeur peut décider de mettre en place une mise à pied conservatoire. Cette mesure vise à écarter le salarié temporairement de l’entreprise en attendant une sanction définitive. La mise à pied conservatoire est généralement associée aux procédures de licenciement pour faute grave ou pour faute lourde, et elle est considérée comme une mesure d’urgence ne nécessitant pas forcément le suivi d’une procédure disciplinaire.

En parallèle avec cette mesure conservatoire, il est obligatoire que le salarié soit convoqué à un entretien préalable s’il doit être sanctionné. Bien qu’il n’y ait pas de délai légal entre le début de la mise à pied et la convocation, il est recommandé que l’employeur agisse rapidement selon la jurisprudence. En cas de convocation tardive, les juges peuvent requalifier la mise à pied conservatoire en une mise à pied disciplinaire.

Pendant toute la durée de la mise à pied conservatoire, le contrat de travail du salarié reste suspendu. Cependant, l’employeur devra continuer à verser le salaire si finalement :

– aucune sanction n’est prononcée ;
– une sanction moins sévère est décidée, telle qu’un avertissement ou un blâme par exemple.

Il convient de noter que la mise à pied conservatoire prend fin dès que la sanction disciplinaire est prononcée.

Contestation d’une mesure disciplinaire : La mise à pied

Avant d’engager des poursuites judiciaires, un salarié en désaccord avec sa mise à pied peut demander à l’employeur de régulariser la situation.

Si cette tentative de résolution amiable du litige échoue, le salarié a deux ans pour saisir le Conseil des prud’hommes. En cas de mise à pied jugée injustifiée, irrégulière ou disproportionnée, le juge peut annuler rétroactivement la mesure.

La mise à pied : Démarches Juridiques

La mise à pied conservatoire est une mesure prise par l’employeur pour suspendre temporairement un employé dans l’attente d’une décision concernant une faute grave présumée. Cette procédure vise à protéger l’entreprise et ses intérêts pendant que les circonstances entourant la conduite de l’employé sont clarifiées.

En cas de mise à pied conservatoire, l’employé cesse temporairement d’exercer son activité professionnelle, tout en continuant à percevoir sa rémunération. Il est important de noter que cette mesure ne constitue pas une sanction définitive en soi, mais elle précède généralement une procédure disciplinaire plus approfondie.

Les motifs pouvant justifier une mise à pied conservatoire sont variés et doivent être sérieux. Il peut s’agir par exemple de fautes graves telles qu’un comportement violent, des actes de discrimination ou de harcèlement, un vol en entreprise, ou encore des manquements répétés aux règles internes de l’entreprise.

Il est essentiel que la mise à pied conservatoire soit réalisée dans le respect des droits du salarié et des procédures légales en vigueur. En effet, si cette mesure n’est pas justifiée ou qu’elle est mal exécutée, elle peut être considérée comme abusive et donner lieu à des recours devant les prud’hommes.

En conclusion, la mise à pied conservatoire est une procédure encadrée visant à protéger les intérêts de l’entreprise tout en garantissant le respect des droits du salarié mis en cause. Sa légitimité repose sur la gravité des faits reprochés et sur le respect des règles juridiques régissant ce type de situation.

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